Anatomiquement, l’oreille se définie comme l’organe de l’audition qui se divise en 3 parties décrites de l’extérieur vers l’intérieur du crâne respectivement : oreille externe , oreille moyenne et oreille interne .
Chaque compartiment de l’oreille (externe, moyenne et interne) peut être responsable d’une perte de l’audition et selon le compartiment atteint, la surdité peut être de différent type :
Le niveau de la surdité est défini selon l’intensité de perte auditive mesurée lors des tests auditifs. Cette intensité de perte est exprimée en décibels (dB). Plus l’intensité sonore pour entendre est élevée, plus la surdité est importante.
L’audition est considérée normale entre 0 et 20 dB d’intensité moyenne sur les fréquences 500, 1000 et 2000 Hz.
Dernier ajout : 5 avril 2011 par L'équipe GORG.
Différents examens peuvent être proposés par l’ORL pour évaluer l’audition, à l’aide d’examens subjectifs et d’examens objectifs.
Les tests proposés nécessitent la participation du patient et dépendent de l’expérience de l’ORL pour pouvoir pratiquer dans de bonnes conditions l’évaluation de l’audition du patient. C’est pour cela que ces tests sont définis comme subjectifs.
Elle permet une première évaluation du type de surdité avant un examen audiométrique plus approfondi.
Permet la recherche le seuil auditif. Ce test peut se faire en champ libre (avec deux haut-parleurs) pour les enfants mais est le plus souvent pratiquer au casque dans une salle silencieuse avec l’aide d’un audiomètre qui permet de faire varier l’intensité du son.
Deux types de casque sont utilisés :
Ce test se fait en champ libre (avec deux haut-parleurs) pour les enfants à partir de 2 ans et demi. Une liste de mots à deux syllabes adaptés à l’âge de l’enfant est émise via les haut-parleurs en faisant varier l’intensité de sortie.
L’enfant a pour consigne de répéter les mots entendus. Un mot correctement répété est donc un mot correctement entendu. Dans ce cas si les réponses sont normales à une intensité de 30 dB, il permet de confirmer qu’au moins une des deux oreilles entend bien.
Elle est réservée aux jeunes enfants et nécessite une formation et du matériel très spécialisés.
L’Audiométrie comportementale repose sur l’étude de la modification du comportement de l’enfant à la stimulation auditive.
Les tests objectifs ne nécessitent pas la participation du patient. Tout est automatisé à l’aide d’une machine spécialisée. Ces tests seront proposés en cas de refus de participation du patient (ex : enfant), afin de confirmer de manière formelle les seuils auditifs (ex : recherche d’une surdité suite à un accident du travail, surdité congénitale chez le nourrisson ...) ou afin de compléter l’évaluation subjective.
Ces examens sont faits à l’aide d’un tympanogramme.
La tympanométrie permet de diagnostiquer un dysfonctionnement de la Trompe d’Eustache ou de confirmer la présence d’une otite séreuse chez l’enfant. Cet examen est obligatoire avant tout baptême de plongée.
La recherche du réflexe stapédien permet de rechercher une fixation de la chaîne ossiculaire (ex : otospongiose ) ou une paralysie du nerf du muscle de l’étrier (ex : paralysie faciale) responsables d’une gêne pour les bruits modérés appelée hyperacousie douloureuse .
La recherche des OEA permet de confirmer la présence et le bon fonctionnement des cellules sensorielles dans l’organe de l’audition.
La présence des OEA confirme l’absence de surdité modérée, sévère à profonde sur les fréquences de la conversation.
Par contre, l’absence des OEA nécessite de vérifier l’oreille externe et l’oreille moyenne pour éliminer tout obstacle à la bonne faisabilité de l’examen (ex : bouchon de cérumen, otite ...) et en cas de tympan normal nécessite de faire un autre test objectif : les Potentiels Evoqués Auditifs (PEA).
Après stimulation de l’oreille interne par des sons haute-fréquence (3000 Hz) répétés à forte intensité, l’information sonore, qui se déplace de l’oreille interne vers le cerveau via le nerf auditif, est recueillie par des électrodes posées sur le visage.
Cet examen peut être assimilé à un électro-encéphalogramme du trajet de l’information sonore vers le cerveau. Chaque bifurcation nerveuse entre les différentes étapes du trajet de l’information sonore sera visualisée par une onde bien précise. Lorsque l’audition est normale, les ondes I, III et V doivent apparaître dans un délai correcte et avec une bonne amplitude. En diminuant l’intensité des stimulations sonores, seulement l’onde V est visible jusqu’à une intensité de 10 dB. C’est le seuil d’apparition de l’onde V qui permet de confirmer le niveau sonore le plus faible entendu par le patient. Ce seuil doit correspondre à celui retrouvés sur l’audiométrie tonale sur les fréquences 2000 et 3000 Hz.
Dernier ajout : 25 juillet 2014 par L'équipe GORG.
Dernier ajout : 5 avril 2011 par L'équipe GORG.
A chaque type de trouble auditif, il existe une réponse thérapeutique adaptée.
Dans la plupart des pathologies auditives dont l’origine est l’oreille moyenne ou le tympan , une solution chirurgicale est possible :
L’appareillage par une prothèse auditive d’une ou des deux oreilles se décide après un bilan médical pratiqué par un médecin spécialiste ORL. Ce bilan permet de confirmer la présence d’une surdité d’une ou des deux oreilles supérieure à 30 décibels de perte de moyenne sur toutes les fréquences. Selon la gêne occasionnée sur la vie sociale et/ou professionnelle et devant l’absence de possibilité de traitement médical ou chirurgical (ex : presbyacousie ), un essayage d’appareillage auditif peut être proposé par le médecin spécialiste ORL. Cet essayage sera fait auprès de l’audioprothésiste choisi par le patient.
Chez l’enfant présentant une surdité congénitale bilatérale précoce, un appareillage des deux oreilles est proposé très tôt dès le diagnostic de surdité avant même le bilan d’implant cochléaire.
Chez l’enfant, le dépistage auditif pratiqué à la naissance permet maintenant de diagnostiquer précocement les enfants présentant un surdité congénitale bilatérale. Dès confirmation de la surdité congénitale bilatérale par des potentiels auditifs évoqués (PEA) pratiqués dans des conditions optimales, le bilan d’implantation cochléaire se discute avec les parents de l’enfant sourd. Ce bilan qui nécessite une équipe multidisciplinaire (orthophoniste, psychologue, audiologiste, chirurgien ORL) se pratique auprès du service ORL du centre hospitalo-universitaire compétent, en l’occurrence pour la région toulousaine, le service ORL du CHU Purpan.
Ces implants sont destinés aux patients présentant une surdité de l’oreille moyenne dont la chirurgie ou l’appareillage auditif ne permettent pas ou plus d’amélioration de l’audition.
Ces implants nécessitent un bon fonctionnement de l’oreille interne .
Ils permettent une meilleure amplification de la perception des sons en stimulant directement l’oreille interne saine (vis à ancrage osseux) ou directement la chaîne ossiculaire (stimulation électro-magnétique, stimulation piezo-électrique …).
L’implant d’oreille moyenne sera choisi selon l’intensité et la cause de la surdité, par un chirurgien ORL spécialisé en otologie.
Ils peuvent être proposés aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant.
Dernier ajout : 5 avril 2011 par L'équipe GORG.