Elles sont de diagnostic néonatal et nécessitent un bilan complet et une prise en charge multidisciplinaire.
Dans la très grande majorité des cas, ces malformations sont associées à un trouble auditif qu’il convient d’évaluer rapidement. Des tests auditifs (potentiels évoqués auditifs = PEA) peuvent être proposer très tôt (1ers mois de vie) afin de déterminer une stratégie auditive. Le seuil auditif est déterminé par la meilleure oreille lors des tests auditifs. Dans la majorité des cas, les seuils auditifs de l’oreille malformée se situeront aux alentours de 70 dB. Les bilans auditifs seront réalisés de façon régulière afin d’adapter la prise en charge. A chaque trouble auditif une réponse thérapeutique peut être apportée.
Dans un certains nombre de cas ces anomalies des pavillons sont associées à d’autres malformations. De nombreux syndromes sont recherchés (Goldenhar, Franschetti, syndrome otomandibulaire, Klippel Feil…). Le bilan systématique initial à l’heure actuelle repose sur :
Les objectifs sont d’abord de prendre en charge les malformations graves éventuellement associées (cardiaques, rénales…), puis d’améliorer l’audition rapidement, et dans un dernier temps de prendre en charge les anomalies esthétiques.
Elle nécessite la plupart du temps un appareillage auditif, qui peut être un appareil auditif externe classique si le conduit auditif externe le permet ou un vibrateur osseux fixé vers 6 mois d’abord sur un bandeau. Vers 4 ans une fixture titane ostéo-intégrée peut être proposée pour un meilleur gain auditif et un meilleur confort. Une alternative intéressante est en cours de développement, l’implant d’oreille moyenne , permettant la mise en place d’un stimulateur directement sur la chaîne des osselets, technique plus discrète mais en cours d’évaluation. La prise en charge orthophonique est indispensable très tôt pour permettre le meilleur développement possible de l’enfant, une scolarisation en milieu normo-entendant étant la règle. Un suivi audioprothétique est également indispensable pour le suivi et le réglage de l’appareillage.
Lors des premiers mois de vie, une exérèse des enchondromes disgracieux est envisagée. La reconstruction du pavillon s’adapte à la malformation, et diverses techniques existent. La plus fréquente est la technique de Nagata nécessitant plusieurs temps chirurgicaux débutant vers l’âge de 7-8 ans. Ces techniques donnent de bons résultats, mais nécessitent un suivi régulier. Une alternative est la mise en place d’un épithèse en silicone montée sur une fixture titane ostéointégrée. Une chirurgie mandibulaire est proposée en cas d’asymétrie mandibulaire vers l’age de 4 ans.
En conclusion, il existe des temps thérapeutiques qui doivent s’adapter aux conditions anatomiques, aux niveaux auditifs, aux souhaits des parents et des enfants, l’objectif étant de rapidement retrouver un seuil auditif et des conditions anatomiques, permettant un développement social et scolaire normal.
Dernier ajout : 5 avril 2011 par L'équipe GORG.
Ce sont des appendices chondro-cutanés situés à la partie antérieure du pavillon. Ils nécessitent systématiquement la recherche de troubles auditifs associés. Des anomalies de la chaîne ossiculaire sont parfois retrouvées et nécessitent une prise en charge auditive. Une exérèse chirurgicale est possible, elle se réalise sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation en ambulatoire . Elle est réalisée à la demande des parents ou de l’enfant à partir de l’âge de un an.
Dernier ajout : 5 avril 2011 par L'équipe GORG.